L’intelligence artificielle dans le monde du travail : est-elle un danger ?

J’aimerais vous présenter aujourd’hui ma réflexion sur l‘IA et le monde du travail.

Je me pose la question : est-ce que l’IA va remplacer des emplois ?

Pour y répondre, je vais me baser sur mon expérience terrain en partageant 3 histoires représentant 3 types d’entreprise. 

Débutons avec mardi dernier…

Cette directrice des ressources humaines envisage de “déplacer des jobs”

Je suis allé rencontrer la responsable formation d’une organisation publique suisse.

La RH souhaitait discuter d’un programme de formation de 4h sur deux demi-journées.

Le but affiché est clair :

1 – Faire gagner du temps sur les tâches non importantes et ennuyeuses à ses équipes avec des exemples concrets.

2 – Comprendre l’impact de l’IA sur tous les secteurs de l’entreprise.

Le courant passe bien et je lui pose LA question dans les yeux :

« Avec un tel grain de productivité, pensez-vous vraiment que l’IA ne va remplacer aucun emploi ? »

Et oui…

+56% de gain de productivité avec les plugins selon Open AI.

+40% sur les tâches écrites professionnelles d’après une étude récente dans le journal Science.

18% de gain de qualité de la tâche… 

Toujours par rapport à un humain n’utilisant pas l’IA.

La RH est réaliste.

Elle me répond que « Bien sûr, l’IA va remplacer des emplois. Mais en tant qu’organisation publique, nous devons étudier les moyens de repositionner les gens, de les former, pour qu’ils s’adaptent à cette révolution ».

Je la sens humaine, réfléchie, et je sais qu’elle fera du mieux possible pour ses collaborateurs.

Ce n’est pas le cas de toutes les entreprises.

Passons à la seconde histoire, avec une entreprise privée.

Ce directeur IT envisage de réduire les tickets clients de 50% avec l’IA

Le problème numéro 1 de cette entreprise est le coût du service client : faramineux.

L’équipe IT (dont un ami est le directeur) a un objectif : réduire ces coûts.

Ça tombe bien ! Les LLMs sont particulièrement doués pour faire le service client…

Ils peuvent répondre 24h sur 24h, à l’échelle, sans s’énerver, avec le bon ton et les bonnes émotions.

Mon ami a donc testé un LLM concrètement.

Ses tests ont été TRÈS concluants.

Il estime que l’IA serait capable de répondre à 50% des tickets du service client.

Avec un délai de réponse réduit.

A taux de satisfaction égal.

Que pensez-vous qu’il va faire ?

Ils vont mettre fin au contrat avec leur prestataire.

Et gérer tout le service client en interne.

Est-ce que ce sous traitant trouvera de nouveaux clients pour remplacer cette perte ?

Et si toutes les entreprises se débarrassent de ce sous traitant ?

Que se passera t-il ?

Cet exemple n’est qu’une illustration de l’impact déjà visible de l’IA sur certains secteurs.

Prenons un dernier exemple…

-90% : il remplace son service client avec Chat GPT

Sur Twitter, un jeune chef d’entreprise américain a annoncé :

« Nous avons dû licencier 90 % de notre équipe d’assistance à cause de ce chatbot IA.  Difficile? Oui. Nécessaire? Absolument. »

Il s’est fait “lyncher” publiquement.

« Pas éthique »

« Tu as pensé aux familles de ceux que tu as licencié sans émotions ? »

Je suis d’accord.

C’est horrible.

Surtout aux USA où la couverture sociale est réduite, voire inexistante.

Seulement, voyons les chiffres :

« Les résultats ?  

Le temps de première réponse est passé de 1m 44s à INSTANTANE !

Le temps de résolution est passé de 2h 3m à 3minutes 12s.

Les Coûts d’assistance client réduits d’environ 85 % »

Et ce jeune chef d’entreprise n’est pas le seul à avoir pris des « décisions difficiles ».

Selon le site RH resumebuilder, 48% des entreprises américaines utilisant Chat GPT ont licencié des employés.

Que déduire de ces 3 histoires ?

Nationalité :  Nous avons deux entreprises européennes. Une entreprise américaine.

Structure : Nous avons une organisation publique, et deux entreprises privées (une PME et une TPE)

Dans les 3 cas, l’IA va remplacer des emplois, ou du moins une partie d’un service.

Mais selon le prisme : 

  •  public, privé,
  •  la taille de l’entreprise 
  • et la culture du pays…

La vitesse de remplacement sera plus ou moins grande.

Pour résumer :

Si vous travaillez dans une entreprise privée américaine axée avec une culture forte de compétitivité, le remplacement peut être rapide. 

Si vous travaillez dans une organisation publique française avec une forte dimension sociale, vous êtes moins en danger.

L’impact de l’IA sur ton travail dépendra de votre culture d’entreprise.

Ce n’est que le début.

GPT-4 n’est pas « intelligent ».

Pourtant, il produit une intelligence capable de passer des examens de haut niveau.

Sans que nous sachions comme GPT-4 fonctionne…

A quel point Chat GPT est-il intelligent ?

Open AI serait entrain d’entrainer GPT-5 avec un robot qui sonde le web pour absorber TOUTES les données.

Siqi Chen, le PDG de plusieurs entreprises dans le secteur tech, a déclaré sur Twitter « On m’a dit que GPT-5 devrait terminer sa formation en décembre et qu’OpenAi s’attend à ce qu’il atteigne l’AGI “[intelligence artificielle générale] »

Une IA capable d’égaler les humains dans toutes les tâches économiquement valables.

C’est pourquoi Goldman Sachs prédit que 300 millions d’emplois – soit plus de 3 fois la population française – vont être touchés directement ou indirectement par l’IA.     

Tu as donc deux choix 

1 – Si vous avez peur, changez de posture immédiatement et formez-vous aux IA. 

Passez de la peur du remplacement à l’envie d’apprendre et d’utiliser l’IA pour faire mieux, plus vite. 

Comme le dit Appoline Guillot, agrégée de philosophie de l’École normale supérieure de Lyon, elle a fini ses études à HEC-Paris “L’avenir ne verra pas les designers remplacés par l’IA, mais ils devront apprendre à dialoguer avec elle. La valeur ajoutée du travailleur ne résidera plus uniquement dans son expertise, mais aussi dans sa capacité à communiquer efficacement avec la machine.” Dans ma formation, tu apprends à communiquer avec la machine.

2 – Si tu vous ne voulez pas collaborer avec l’IA, vous pouvez vous reconvertir dans un de ces 3 métiers (et c’est ok)

1 ) des métiers en prise avec le réel : plombier, électricien, jardinier, BTP

Les chercheurs pensaient “disrupter” ces métiers en premier. 

Finalement, ce sont les métiers dit “créatifs” qui sont disruptés en premier. 

Les robots de Boston Dynamics ne sont pas encore prêts à jardiner.




2 ) Des métiers humains : infirmière, coach, psychologue. L’humain veut encore de l’humain. Et voudra toujours de l’humain.



3 ) Les explorateurs



Des personnes qui explorent le monde pour développer des perspectives uniques et les proposer aux entreprises.
C’est fini pour aujourd’hui. 

J’espère que cet article vous a éclairé,

Dites-moi ce que vous pensez de l’impact de l’IA sur le monde du travail en m’envoyant un message ici. 

Je suis curieux d’avoir votre feedback,

Jean-Baptiste.

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